Situé dans le cerveau, le circuit de la récompense, boucle neuronale complexe, régule notre comportement en réponse à des stimuli agréables. Indispensable à notre survie, le circuit de la récompense est ce qui nous motive à avancer dans la vie et à agir, en quête de ce plaisir. Aujourd’hui, il est scientifiquement prouvé que l’alimentation peut elle aussi avoir un impact sur notre circuit de la récompense… la fringale de gâteaux, de chocolat, de pâte à tartiner, de chips ou cacahuètes… tout ça s’explique d’un point de vue physiologique !  

L’alimentation et la libération de dopamine

Le circuit de la récompense est centré autour de la libération de dopamine, THE hormone du plaisir ! Composé de plusieurs régions cérébrales, notamment le cortex préfrontal et l’hippocampe (on va s’arrêter là niveau points techniques), le circuit de la récompense est une véritable symphonie neurologique qui crée une sensation de plaisir et de satisfaction lorsque nous accomplissons des actions gratifiantes… actions, donc, que nous mourons d’envie de répéter pour atteindre ce plaisir.

Or, des études ont démontré que notre alimentation, oui, a aussi un impact sur le circuit de la récompense. Les triglycérides (acides gras qui circulent dans le sang) sont capables de communiquer directement avec le circuit de la récompense et vont agir comme la dopamine et donner l’information de plaisir au cerveau. Les aliments riches en glucides, en particulier les sucres simples, stimulent la libération de dopamine.

Le sucre : un compagnon addictif

Le sucre présent dans de nombreux aliments transformés (salés ou sucrés), peut présenter un profil addictif. Un taux de triglycérides trop élevé dans le sang pourrait provoquer une désensibilisation des neurones à dopamine et altérer notre capacité à générer la récompense. Vous le voyez venir le petit cercle vicieux ? Pour une même dose de plaisir on va devoir petit à petit augmenter la dose de prise alimentaire (parfois jusqu’à l’excès) pour compenser cette perte de plaisir.

Des recherches suggèrent que la consommation excessive de sucre peut entraîner des changements neurobiologiques similaires à ceux observés dans les dépendances, et peuvent notamment affecter les processus émotionnels, cognitifs et relationnels.

Donc OUI, si vous vous reconnaissez dans les compulsions sucrées et grasses, qui arrivent souvent en fin de journée, il existe aussi des explications physiologiques. Et la société de consommation dans laquelle nous vivons, avec ses sur-sollicitations visuelles et olfactives, ne nous facilite pas la tâche, et active en permanence notre circuit de la récompense.

Un processus réversible !

Non ne vous dites pas que vous êtes addict au sucre, et que c’est peine perdue… c’est faux ! Re-régler votre circuit de la récompense est tout à fait possible.

Les premières pistes que vous pouvez suivre : 

1- Conscientisez vos choix alimentaires : essayez peu à peu de réduire la consommation de produits transformés riches en triglycérides,

2 – Equilibrez les macro-nutriments : préférez une alimentation riche en protéines, légumes, fruits, céréales, lipides, pour atténuer les fluctuations du glucose sanguin et modérer la libération de dopamine

3 – Réduisez graduellement le sucre : sans le supprimer, tentez de le réduire progressivement. Privilégiez des pâtisseries faites maison avec des sucres plus naturels comme le sirop d’agave, augmentez le % en cacao de votre chocolat, calmez quelques envies de sucres avec des fruits tels que la banane, la mangue, le kaki, doux, sucrés et rassasiants. 

4 – Coupez les écrans : réduisez votre temps passé sur les réseaux sociaux et/ou devant la TV. Les sollicitations visuelles qui activent notre circuit de la récompense au travers des publicités, comptes et liens sponsorisés sont tellement nombreuses, accordez vous un break.

Commencer à travailler sur les raisons physiologiques de vos compulsions alimentaires sucrées et grasses, d’aliments doudous qui vous procurent du plaisir, c’est déjà un premier pas vers la compréhension de soi et la libération de sa relation à la nourriture. Rien n’est jamais irréversible. Faites-vous confiance.

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