Très souvent la question de l’importance du petit-déjeuner revient dans les ateliers nutrition que j’organise en entreprise et dans les coachings individuels. Est-ce que le petit-déjeuner est obligatoire ? Que doit-on manger ? Combien de repas par jour faut-il faire ? Beaucoup de questionnements liés à des injonctions véhiculées depuis des décennies… mais quelle est la bonne réponse ?
La ritualisation des repas
Toute ma vie j’ai entendu cette expression selon laquelle il fallait “manger comme un roi le matin, comme un prince le midi et comme un pauvre le soir”. Et cette croyance a toujours été véhiculée par les nombreux nutritionnistes que j’ai rencontrés tout au long de ma vie. SAUF QUE MOI LE MATIN JE N’AI PAS FAIM ! Mais alors vraiment pas… et généralement pas avant 14h…

Faut-il nécessairement manger 3 repas par jour ? La réponse est NON ! Nous avons tendance à ritualiser nos repas, selon la société dans laquelle nous vivons, notre culture, notre pays… C’est rassurant, c’est un repère, un lien social, et c’est bien normal. Mais d’un pays à l’autre, d’une culture à une autre, on constate que le nombre de repas par jour, les horaires de repas, sans parler du contenu même de l’assiette, peut varier considérablement !
Là où en France on va avoir tendance à faire 3 repas, dans certains pays d’Asie cela peut aller de 5 à 10 par jour ! Là où en Allemagne on aura tendance à dîner léger et tôt, en Espagne il est rare de passer le soir à table avant 21h voire 22h !
Le nombre de repas idéal !
Le meilleur nombre de repas à faire dans la journée, c’est celui qui correspond à vos besoins réels ! Que vous ayez besoin de faire juste 2 repas, ou 3 repas et deux collations par jour, peu importe. Tant que cela répond à vos besoins physiologiques et psychologiques, ce sera ça le bon nombre.
A noter tout de même, que pour les personnes souffrant de Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) avoir des repères fixes est plutôt rassurant et structurant pour retrouver un bon rythme alimentaire, éviter de stresser l’organisme, assurer un apport quotidien nutritionnel adapté et apprendre progressivement à se reconnecter à ses sensations.
Évidemment, notre quotidien est rythmé par la vie professionnelle et sociale, et parfois il devient difficile d’être véritablement à l’écoute de ses sensations. Mais si vous en avez la possibilité, faites le test sur une ou deux semaines. Evaluez votre niveau de faim avant de passer à table :
- 0 à 1 : Je n’ai pas du tout faim
- 2 à 3 : Je peux manger mais je n’ai pas réellement faim
- 4 à 5 : Je commence à avoir un peu faim, mais j’aurais clairement pu encore attendre
- 6 à 7 : Je suis content(e) de manger, j’ai faim
- 8 à 9 : Ca devient urgent là, j’ai vraiment faim, j’ai besoin de manger
- 10 : Je me sens mal, je me sens faible, il faut que je mange
En faisant cet exercice vous vous rendrez peut-être compte que le rythme que vous suivez actuellement n’est pas celui qui correspond réellement à vos besoins et envies.
Si vous n’avez pas envie de prendre de PDJ ne vous forcez pas, si vous avez envie/besoin de prendre un goûter allez-y, si manger le soir ne vous convient pas, adaptez-vous.
Être à l’écoute de ses sensations, de ses besoins, de ses envies et respecter son rythme naturel est la véritable clé d’une relation sereine, saine et équilibrée avec l’alimentation.