Je vous l’annonce tout de suite, non, la ménopause ne vous injecte pas subitement des calories pendant votre sommeil. Mais… il y a quand même des explications derrière cette fameuse prise de poids que beaucoup de femmes constatent à cette période de leur vie.
Plongeons dans ce sujet souvent redouté, entre hormones, métabolisme et idées reçues.
Ce n’est pas la ménopause qui fait grossir… c’est plus compliqué que ça
La ménopause en elle-même ne fait pas grossir directement. Il n’y a pas un bouton “prise de poids” qui se déclenche à 51 ans pile. En revanche, elle s’accompagne de plusieurs bouleversements qui, eux, peuvent favoriser une prise de poids.
➡️ Baisse des œstrogènes
➡️ Diminution de la masse musculaire
➡️ Métabolisme un peu plus paresseux (il vieillit aussi, lui…)
➡️ Moins de sommeil, plus de stress (merci les sueurs nocturnes)
➡️ Et parfois, une bonne dose de fatigue de vivre avec tout ça
Tout ça mis ensemble, c’est un peu comme une équation pas très sympa pour notre silhouette.

La valse des hormones
Les œstrogènes ne font pas que réguler le cycle menstruel : ils jouent aussi un rôle dans la répartition des graisses. Avant la ménopause, on a tendance à stocker plutôt sur les hanches et les cuisses (merci les hormones féminines). Après, le stockage se déplace joyeusement vers le ventre.
Ajoutez à ça une sensibilité à l’insuline qui peut diminuer, et hop : le corps devient plus doué pour garder les réserves… même si vous n’avez rien demandé.
Le métabolisme au ralenti (mais pas à l’arrêt)
Passé 40 ans, on perd naturellement un peu de masse musculaire chaque année (surtout si on ne fait pas de sport). Et devinez quoi ? Les muscles, ça consomme plus d’énergie que la graisse. Donc moins de muscles = métabolisme plus lent = besoin de moins d’énergie pour fonctionner.
Si on continue à manger comme à 30 ans sans ajuster ses apports ou son activité physique, forcément, les impacts sur le corps commencent à être visibles.
Mais ce n’est pas une fatalité ! On peut rebooster son métabolisme avec du mouvement, notamment de la musculation douce, de la marche, du yoga dynamique…
Le rôle de l’alimentation émotionnelle
La ménopause, c’est aussi une période de bouleversements émotionnels : enfants qui quittent le nid, fatigue, remise en question, corps qui change… Et dans tout ça, la nourriture peut vite devenir une béquille. Le chocolat ne juge pas, lui.
Il est donc fréquent de manger un peu plus “pour se réconforter”, sans toujours s’en rendre compte.
Travailler son rapport à l’alimentation, apprendre à identifier ses vrais signaux de faim et de satiété, et comprendre ses émotions, c’est souvent bien plus efficace qu’un régime drastique.
Que faire alors ? (Spoiler : pas un régime)
🛑 Pas de régime restrictif ! Ils fatiguent le corps, abîment le métabolisme, et finissent presque toujours par nous faire reprendre (avec intérêts).
✅ Favoriser une alimentation nourrissante, variée, qui soutient l’énergie et le plaisir de manger.
✅ Bouger régulièrement, sans chercher la performance : marcher, nager, danser, faire du Pilates… tout compte.
✅ Travailler sa relation au corps : il change, c’est vrai. Mais il reste digne d’amour, de respect… et de beaux vêtements à sa taille.
✅ Et surtout : se foutre un peu la paix. La ménopause, c’est pas une punition. C’est une étape.
En résumé :
👉 Non, la ménopause ne fait pas « grossir toute seule »
👉 Oui, elle modifie le terrain hormonal et métabolique
👉 Et surtout, c’est le moment idéal pour se reconnecter à son corps, à ses besoins… et arrêter de se faire la guerre
Si vous êtes en train de traverser cette période et que vous vous sentez perdue entre les bouffées de chaleur et les tailles de jeans, sachez que vous n’êtes pas seule. Et surtout, que vous n’avez pas besoin de vous infliger un programme militaire pour “rester mince”.
On peut très bien traverser la ménopause en paix… sans devoir supprimer le fromage.