“𝗝𝗲 𝗳𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮𝘂 𝗡𝘂𝘁𝗿𝗶𝘀𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗿 𝗼𝘂̀ 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗲́𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗰𝗿𝗲́𝗲𝘀 𝗻𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗻𝗼𝘁𝗲́𝗲𝘀 𝗔”. Ça c’est ce que je disais il y a quelques mois en séance collective à mes coachées. Et pour mon plus grand bonheur, je ne vais plus prononcer cette phrase.
Même si le Nutriscore a le mérite d’exister, car il aide le consommateur à s’y retrouver et à faire des choix censés être meilleurs pour sa santé, jusqu’à cet été il avait vraiment ses limites.
Une étiquette colorée qui attire l’œil
Vous l’avez sans doute déjà croisé en faisant vos courses : ce petit logo coloré, du vert foncé au rouge, qui trône sur les paquets de céréales, biscuits ou plats préparés. Le Nutriscore, créé en 2017, a pour mission d’aider les consommateurs à repérer d’un coup d’œil les produits les plus favorables à la santé.

Comment ça fonctionne ?
Le calcul du Nutriscore repose sur un équilibre entre :
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Les nutriments à limiter (sucres, graisses saturées, sel)
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Les nutriments à valoriser (fibres, protéines, fruits et légumes)
Le problème ? L’ultra-transformation des aliments, elle, n’était pas prise en compte. Résultat : un soda light pouvait se retrouver mieux noté qu’un poisson gras. De quoi brouiller sérieusement le message.
La mise à jour tant attendue
Heureusement, en 2023, le Nutriscore a évolué (avec une application progressive jusqu’en 2025). Parmi les principaux changements :
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Les céréales trop sucrées descendent d’un cran (souvent de A/B à C).
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Les boissons light aux édulcorants passent de B à des notes moins flatteuses (C à E).
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Les poissons gras, injustement pénalisés, sont mieux valorisés (souvent A).
Une petite victoire pour la santé publique, et un grand pas pour la crédibilité du système.
Ce qu’il reste à améliorer
Le Nutriscore a fait un vrai bond en avant, mais il n’est pas parfait. Il ne prend toujours pas pleinement en compte :
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L’ultra-transformation (additifs, procédés industriels)
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L’impact écologique des produits
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La présence éventuelle de pesticides
Bref, il reste encore du chemin avant que le Nutriscore reflète à 100 % ce qu’on met dans nos assiettes.
En pratique : un outil, pas une vérité absolue
Alors, doit-on s’y fier ? Oui, mais avec nuance. Le Nutriscore est un bon indicateur de départ, mais il ne remplace ni le bon sens ni la lecture attentive des étiquettes. Et puis, une règle simple reste valable : plus la liste d’ingrédients est courte, mieux c’est.
En attendant, réjouissons-nous : voir des céréales sucrées déclassées et des sardines revalorisées, c’est déjà un petit pas dans la bonne direction. Et ça, pour moi, ça vaut bien un sourire au rayon petit-déjeuner.