Le printemps est arrivé et son lot de régimes à la mode aussi, avec en ligne de mire le lancement officiel de la course au summer body… ma période préférée de l’année ! (Comprendre le cynisme exacerbé de cette dernière remarque.) Pourquoi faut-il se méfier de toutes ces tendances ? Même si cela semble évident, il est toujours utile de le rappeler.
BIS Repetita !
Pendant 25 ans de ma vie j’ai fait tous les régimes de la Terre. Des régimes ultra restrictifs, hypo-caloriques, hyper-protéinés à base de sachets, seule ou accompagnée de nutritionnistes, et j’ai bien sûr suivi toutes les tendances possibles, les régimes à base d’ananas, Dukan, Thonon, Atkins. Et vous savez quoi ? Ça a toujours extrêmement bien fonctionné, -10 ou -20 kilos puis +15 ou +25 ! Un effet Yo-yo au top, de mes 12 à 38 ans. Je vous laisse imaginer l’état de mon métabolisme, de ma peau, de mon corps, et de ma santé mentale !

OUT les régimes à la mode !
Aujourd’hui, alors que je suis devenue coach en nutrition et alimentation émotionnelle, je ne suis absolument aucune tendance, et suis souvent complètement ignorante sur le sujet… mais pas mes coachées ! Chaque année je découvre la nouvelle folie en vogue (et je peux vous dire que ma mâchoire s’est décrochée un bon paquet de fois). Cette nouvelle tendance qui vend du rêve à toutes ces femmes, et la promesse d’un corps parfait pour l’été. Car c’est bien connu, l’objectif N°1 d’une femme doit être d’avoir un corps parfait en bikini, au risque de voir son été complètement gâché ! Entre la chasse aux variations de glucose, l’ordre chronologique dans lequel manger ses aliments, le dissocié poussé à l’extrême, le low voire no carb… et j’en passe ! Ou pire, les demandes d’avis sur la prise d’Ozempic ou assimilé… je dois l’avouer je bouillonne !
La fausse promesse
Chaque année c’est la même chose, vers mars / avril les appels pour un accompagnement express avant l’été commencent à arriver. Et honnêtement, c’est complètement compréhensible. Les variations de poids en hiver sont courantes, et l’envie de se sentir bien dans son corps à une période où il est plus exposé s’entend parfaitement ! Il n’est absolument pas question de remettre en question le fait de vouloir se sentir mieux dans sa peau, dans ses vêtements, dans son énergie, dans sa féminité. Mais pas à n’importe quel prix! Être pressée de vouloir perdre du poids, voire beaucoup de poids, pour pouvoir rentrer dans son maillot 2 pièces, et ce en faisant n’importe quel régime à la mode est une erreur. Cela ne revient qu’à mettre un pied dans l’engrenage de l’industrie de la diète et surtout rentrer dans le cercle vicieux de la restriction compulsion. Dites-vous bien que des kilos perdus trop vite et de manière “anarchique” seront repris encore plus vite, et généralement avec un petit bonus.
Optez pour le marathon et non le sprint
Vouloir aller trop vite est l’erreur principale que toute femme fait. “Si je ne vois pas des résultats rapidement, ça va me démotiver, et je vais lâcher”. Cette phrase je ne compte plus combien de fois je l’ai entendue. Si du jour au lendemain vous changez vos habitudes alimentaires de manière radicale, vous vous mettez à faire du sport de manière intensive, vous créez un électrochoc à votre corps, qui va clairement perdre beaucoup de poids, très vite. Mais il n’est pas dupe, et va s’adapter, et très vite vous allez stagner, vous démotiver face à tous les efforts que vous fournissez, et retomber dans vos anciennes habitudes. Et donc, je vous épargne le fameux come back de vos kilos, avec en cadeau un métabolisme basal ralenti. Optez pour le marathon et non le sprint.Mettez en place progressivement de nouvelles habitudes alimentaires, et de vie. Un rééquilibrage de l’assiette, mais en conservant les aliments plaisirs, sans les diaboliser. Remettez le corps en mouvement, au travers de la marche sans aller tout de suite faire un boot camp de crossfit ! Et surtout, si le sujet dépasse la simple question de la nutrition et de l’activité physique, attaquez-vous au vraies raisons de vos comportements alimentaires, car très souvent la réponse pour une relation apaisée avec l’alimentation et son corps, se trouve là.